Le recueil “Actions Climat des Entreprises” a pour vocation d’inspirer et mobiliser toutes les entreprises sensibilisées par la lutte contre le changement climatique dans leurs démarches actives de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Conscientes du rôle important qu’elles ont à jouer, les entreprises membres d’EpE ont compris l’intérêt d’anticiper les évolutions possibles de la gouvernance du climat.
Description détaillée de la Solution
Le recueil “Actions Climat des Entreprises” est issu des travaux de la Commission Changement Climatique, réalisés de 2007 à 2012 sous les présidences successives de Hervé Bourrier (ArcelorMittal France). Son principal objectif a été de rassembler la plus grande diversité d’actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre mises en oeuvre par les membres d’EpE, permettant à toute entreprise de profiter des exemples présentés, de s’en inspirer et de développer ses propres bonnes pratiques. Chaque exemple, présenté sous forme de fiche, restitue concrètement le contexte à l’issue de la phase de mesure et d’analyse, les objectifs fixés par l’entreprise, les solutions mises en oeuvre, les résultats obtenus et la mise en perspective de ces bonnes pratiques. Les fiches sont classées selon la méthodologie de l’article 75 de la loi n°2010-788, qui divise le périmètre opérationnel des émissions de GES d’une entité comme suit :
- Scope 1 (obligatoire) : émissions directes (induites par la combustion d’énergies f siles (pétrole, gaz, charbon, tourbe…), la décarbonatation des procédés, les fuites et la biomasse) de ressources possédées ou contrôlées par l’entreprise;
- Scope 2 (obligatoire) : émissions indirectes induites par la consommation d’électricité, de vapeur, de chaleur et de froid;
- Scope 3 (facultatif) : toutes les autres émissions indirectes (chaîne logistique, déchets, transports, utilisation des produits, fin de vie des produits, déplacements…).
Les 92 fiches qui constituent ce recueil témoignent de l’engagement et de la maturité des entreprises membres d’EpE sur ce sujet. Trois leviers de progrès majeurs apparaissent :
- l’efficacité énergétique : les innovations techniques améliorent le rendement des moyens de production, des modes de transport ou de l’utilisation d’un produit, diminuant ainsi les émissions associées
- de nouveaux modes d’organisation, de gestion et de comportement : approches coopératives, certificats d’économie d’énergie, gestion des pointes électriques ou éco-conduite en sont des exemples.
- les ruptures technologiques : les entreprises, soucieuses de se positionner dans une compétition mondiale, s’y engagent en anticipation de l’émergence des marchés correspondants.
La généralisation de ces pratiques pionnières dépendra de l’apparition d’une rationalité économique. Pour ceci, le dialogue privé-public est essentiel. Les pouvoirs publics ont en effet un rôle-clé à jouer, à travers les politiques de réduction des émissions, et la mise en place de politiques incitatives agissant aussi sur la demande:
- pour créer les marchés à l’échelle suffisante et avec la prévisibilité suffisante à long terme (par l’instauration de prix du carbone, par des mesures réglementaires dans certains cas, etc.) pour que les entreprises engagent les investissements suffisants ;
- pour partager le risque des investissements de R&D, dont la rentabilité ultime dépendra des politiques de stimulation de la demande ;
- pour diffuser les technologies dites “à bas carbone” à travers l’Europe et hors d’Europe.
Date de lancement
Réalisation engagée depuisNovembre 2012
Partenaires de la solution
Entreprises membres d'EpE
Points de vigilance pour le déploiement de la Solution
Au-delà des actions volontaires des entreprises membres d’EpE décrites ici, l’ampleur du défi du changement climatique décrit en introduction pose la question de leur généralisation accélérée. Les fiches présentées montrent en effet beaucoup d’évolutions individuellement modestes : amélioration des bâtiments, optimisation des transports, ou même efficacité énergétique dans l’industrie produisent souvent des réductions de quelques pourcents sur un site donné. L’autre grande incertitude réside dans la vitesse de déploiement des innovations de rupture. Au-delà du succès technologique, elle dépend pour sa part de deux inconnues qui conditionnent leur modèle économique : le comportement des consommateurs et du grand public, et l’apparition d’une rationalité économique à la transition. Sur ces deux sujets, le dialogue privé-public est essentiel car les seules règles du marché ne suffisent pas. Le développement de politiques industrielles de filières agissant aussi sur la demande est nécessaire. Les pouvoirs publics ont en effet un rôle clé à jouer par la mise en place de politiques incitatives permettant ces déploiements :
- pour créer les marchés à l’échelle suffisante et avec la prévisibilité suffisante à long terme (par l’instauration de prix du carbone, par des mesures réglementaires dans certains cas, etc.) pour que les entreprises engagent les investissements suffisants ;
- pour partager le risque des investissements de R&D, dont la rentabilité ultime dépendra des politiques de stimulation de la demande ;
- pour diffuser les technologies dites « à bas carbone » à travers l’Europe et hors d’Europe.
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Contact professionnel
Julien Colas
Entreprises pour l'Environnement (EpE)
Responsable Pôle Enrgie-Climat