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La mobilité gaz

Le véhicule au gaz possède de nombreux atouts : autonomie, confort de conduite, réduction des émissions de polluants, réduction de moitié du bruit, pour n’en citer que les principaux. Ainsi, le gaz est une solution pragmatique et économique pour réconcilier les préoccupations de santé publique et de changement climatique. Basée sur une technologique mature, c’est une solution disponible dès aujourd’hui, ne nécessitant aucune rupture technologique.

Une implantation inégale des stations GNV en Europe

Description détaillée de la Solution

Dans le monde, près de 20 millions de véhicules roulent au gaz naturel carburant (GNV), qui constitue un excellent carburant utilisable sous forme comprimée (GNC) ou liquéfiée (GNL). Avec des puissances, des autonomies et des temps de remplissage en rapport avec les standards actuels, les motorisations gaz sont disponibles sur l’ensemble des segments véhicules, de la petite citadine aux camions poids-lourds. Elles permettent ainsi d’envisager des substitutions larges du parc thermique actuel, en particulier dans le secteur du transport routier de marchandises qui considère le GNV comme une des clés de la réussite de sa transition énergétique.

Le GNV est en effet un carburant faiblement émetteur, rejette moins de CO2 que l’essence (-25%) et que le diesel (jusqu’à -10%), mais aussi beaucoup moins d’oxyde d’azote (NOx, jusqu’à -70%), et aucune particules fines. Les véhicules GNV satisfont ainsi la norme Euro 6 sans filtration. Basé sur une technologie mature, le GNV est 100% renouvelable lorsqu’il est issu du biométhane, c’est-à-dire de la méthanisation des matières organiques (déchets agricoles, boues émanant des stations d’épuration). Ce bioGNV permet des réductions d’émission de CO2 encore plus importantes.

Le GNV/bioGNV constitue par conséquent une solution concrète et pragmatique qui permet de résoudre la pollution locale et globale et de réconcilier les enjeux de santé publique et de lutte contre le réchauffement climatique.

Rouler au GNV est également intéressant d’un point de vue économique : pour 10 euros, il est possible de parcourir 200km avec du gaz carburant, contre 150 km pour le diesel et 100 km pour l’essence.

D’ici 2020, les États membres de l’Union Européenne devront déployer des infrastructures de distribution de carburants alternatifs d’accès public, parmi lesquels figure le GNV. Avec un réseau d’accès public constitué de 43 stations GNV, l’infrastructure d’avitaillement publique française est encore insuffisante. On observe cependant à l’heure actuelle un réel engouement du secteur du transport routier de marchandises pour le GNV. Sur ce segment de marché, les carburations alternatives au diesel autre que le GNV sont en effet peu nombreuses et moins pertinentes tant d’un point de vue technique qu’économique.

Le développement de la mobilité au gaz peut être avoir lieu à très court terme. La filière anticipe un taux de renouvellement des véhicules poids-lourd GNV à 10% en 2020, ce qui se traduirait par un parc d’environ 12 000 véhicules. Pour les véhicules utilitaires, et tout particulièrement pour les livraisons dites du « dernier kilomètre », le parc est estimé à 20 000 véhicules. En 2020, la consommation énergétique totale du parc GNV serait de l’ordre de 3,2 TWh, avec une infrastructure estimée à 300 stations publiques. À l’horizon 2030, la consommation d’énergie du parc GNV est estimée entre 25 TWh et 40 TWh. Une infrastructure d’avitaillement d’environ 1500 stations, soit un peu plus de 10% des stations d’avitaillement publiques existantes aujourd’hui en France, permettrait à 1,7 millions de véhicules légers et utilitaires de rouler au GNV/bioGNV.

GRTgaz se mobilise pour concrétiser cette alternative écologique :

  • Par des partenariats, aux côtés des constructeurs, des équipementiers, des producteurs et distributeurs ; GRTgaz a conclu en 2015 un partenariat avec General Electric.
  • Par des partenariats innovants pour démontrer des performances du véhicule à gaz ; GRTgaz est partenaire de Microjoule, un projet pédagogique et un véhicule prototype des étudiants nantais du lycée de La Joliverie, qui a établi un record mondial d’économie d’énergie grâce au gaz naturel carburant (GNC) au Shell Eco-marathon : parcourir 2 551,8 km pour l’équivalent d’1 litre d’essence.
  • Par des actions pour favoriser dès aujourd’hui l’adoption de ce carburant alternatif ; GRTgaz est désigné par l’AFGNV pour préparer la feuille de route GNV France à 2030. Constatant un déficit notable de connaissances autour des atouts de cette alternative à la mobilité diesel et essence, GRTgaz se mobilise pour mieux sensibiliser les décideurs comme les utilisateurs.
Le véhicule Microjoule

Partenaires de la solution

Distributeurs de carburants, constructeurs automobiles, fabricants d’équipements (compresseurs, …), logisticiens, énergéticiens, collectivités ...

Points de vigilance pour le déploiement de la Solution

Pour développer le GNV, il est primordial d’accompagner les utilisateurs pour qu’ils adoptent la solution gaz, par l’intermédiaire d’un cadre réglementaire et fiscal stable et incitatif, comme une modération fiscale sur le carburant gaz (stabilisation de la TICPE s’appliquant sur le bioGNV, maintien de l’écart de TICPE actuel entre le GNV et le diesel pendant 10 ans), la mise en place d’un fond de modernisation de la flotte poids-lourds accessible aux véhicules à motorisation gaz (sur la base d’un label plus exigeant que la norme EuroVI) ou l’intégration du bioGNV dans le mécanisme de TGAP appliqué pour les biocarburants liquides.

Des efforts importants devront être consentis en matière de communication car, malgré ses atouts, le GNV souffre aujourd’hui d’un manque important de visibilité auprès des décideurs et des utilisateurs potentiels, qui, par rapport à d’autres sources alternatives de carburant, connaissent encore mal l’existence et les avantages du GNV et du bioGNV.

Le développement du réseau de stations d’avitaillement est primordial : les stations devront être installées à des emplacements judicieux, selon des critères clés tels que distance aux réseaux gaz, proximité d’axes routiers ou de nœuds logistiques. Ces stations devront pouvoir accueillir tous les types de véhicules (véhicules légers, utilitaires et poids-lourds) en prévision des étapes ultérieures de développement du GNV

Chiffres clés illustrant le déploiement et les résultats de cette Solution

En 2020 :
- le GNV pourrait représenter 3,2 TWh, avec notamment un parc de 12 000 poids lourds et 20 000 véhicules utilitaires
- ce développement s’appuie sur environ 300 stations publiques
En 2030 :
- la consommation du parc de véhicules GNV est estimée entre 25 et 40 TWh
- avec 1500 stations publiques, soit 10% des stations d’avitaillement publiques existantes aujourd’hui en France

  • Contact professionnel
    Vincent Rousseau
    GRTgaz
    Directeur de projet mobilité gaz
  • Contact presse
    Claire Maindru
    GRTgaz
    Chargée des relations média