Carte Environnement

Description détaillée de la Solution

En tant que carte à puce, cette innovation sur la carte bancaire est facilement reproductible à de très nombreux secteurs et acteurs à l’échelle mondiale. Elle permet notamment de réduire l’empreinte carbone globale du secteur et l’utilisation de ressources et matières pétrochimiques, tout en donnant une seconde vie aux déchets de nature plastiques et métalliques (préservation des terres rares) par la valorisation matière. La conception de la Carte Environnement repose sur 4 objectifs majeurs :

• Réduire les impacts écologiques directs du produit de façon pérenne et avérée ;
• Innover à grande échelle, tant sur les caractéristiques que sur le périmètre de rayonnement du produit ;
• Obtenir une solution technique combinée (support de carte et recyclage) satisfaisante d’un point de vue à la fois environnemental et économique ;
• Identifier des acteurs industriels complémentaires à travers l’ensemble de la chaîne de valeur et impulser auprès d’eux des exigences très fortes en termes de développement durable (produits et procédés).

Cette démarche a été pensée et co-construite durant 4 ans par la Direction du Développement Durable avec le réseau des Caisses régionales, la filiale Crédit Agricole Cards & Payments^[1] et de nombreuses parties prenantes externes (ADEME, Centres de Recherche, Associations, Entreprises, Universités, Clients,…). Elle s’est structurée autour de 3 grandes étapes :

• Définition du besoin et des axes d’actions (état des lieux des pratiques, AO, étude client, consultations externes)
• Elaboration du business model (rédaction du cahier des charges DD, analyses ACV, sélection de l’éco-matériau, identification des acteurs, construction des filières, accords juridiques, homologations réglementaires,…)
• Mise en « marché » (fabrication des cartes, conception des supports d’informations conseillers et clients, etc.)

La Carte Environnement permet de fournir un service similaire à moindre impact environnemental en comparaison d’une carte bancaire traditionnelle. Elle conserve en effet des propriétés fonctionnelles et commerciales identiques mais suppose une consommation de ressources et des rejets polluants réduits. Cette performance écologique a été mesurée à partir d’études génériques ainsi qu’une ACV comparative réalisée par notre fournisseur et fabricant GEMALTO.

• En début de vie, le support en PLA évite le recours à des matières d’origine fossile et diminue sensiblement la durée de biodégradation naturelle du plastique (10 ans environ vs. une centaine d’années pour le PVC: moindre nocivité lors du scenario d’enfouissement). De plus, le PLA est compostable et recyclable sur plusieurs cycles de vie sans altération de la qualité de la matière.
• En fin de vie, le traitement de la carte bancaire usagée (valorisation matière des métaux et recyclage du PVC) permet de diminuer l’impact en CO2. En effet, plusieurs tonnes de CO2 sont économisées par tonne de métaux récupérés. La réutilisation des métaux diminue le prélèvement de ressources sur les terres rares et plusieurs métaux stratégiques. A titre d’illustration, le recyclage annuel de 10 tonnes de cartes bancaires permet de récupérer environ 500kg de métaux. Or, la phase d’extraction des métaux et matières premières est responsable de 90% des impacts environnementaux de la carte bancaire sur tout son cycle de vie.

Le point faible de la carte environnement réside dans l’origine américaine de l’amidon de maïs entrant dans la fabrication du PLA. En effet, il n’existe aujourd’hui qu’une seule filière d’approvisionnement dans le monde, mais le Crédit Agricole est engagé aux côtés de son fabricant dans une démarche de progrès à moyen terme visant à constituer une filière alternative française/ européenne de fabrication du PLA (plusieurs contacts en cours, création envisagée d’un consortium pour constitution d’un programme de recherche européen).

• Innovation technologique : développement d’une nouvelle application industrielle du PLA participant de la promotion des bioplastiques en France, application du brevet innovant de récupération et valorisation des métaux (cuivre, nickel, or, etc…) aux cartes bancaires (nouveau débouché de type déchet électronique et métallique)
• Innovation commerciale : proposer un produit bancaire responsable intégrant un service gratuit de recyclage
• Innovation relative aux modes de vie : création d’un nouvel éco-geste (ramener sa carte bancaire périmée en agence), action de sensibilisation à la pollution plastique et au recyclage matière, promotion des cultures non OGM (par souci de cohérence avec l’enjeu environnemental poursuivi)

^[1] Opérateur de référence du Groupe Crédit Agricole en matière de processing dans le domaine des paiements et personnalisateur des cartes bancaires.

Date de lancement

Mars 2013

Partenaires de la solution

Points de vigilance pour le déploiement de la Solution

Chiffres clés illustrant le déploiement et les résultats de cette Solution

Performances, impacts et résultats

Environnementaux
Cf. infra et chiffres clé ci-dessus.

Sociaux/sociétaux
Enjeux d’économie circulaire et promotion de l’éco-citoyenneté.

Economiques
La carte Environnement est une initiative qui peut s’étendre à l’ensemble du parc mondial de cartes bancaires ainsi qu’aux autres types de cartes (téléphoniques, fidélité, etc.) au-delà même du secteur bancaire.

Techniques
Innovation industrielle et technologique avec adaptation des procédés et du savoir-faire en termes de personnalisation des cartes bancaires par la filiale Crédit Agricole Cards & Payements.

Résultats tangibles dès aujourd'hui
collecte et recyclage de plus de 7, 5 tonnes de cartes bancaires usagées (soit environ 1, 4 millions de CB).

Résultats tangibles à horizons moyen et long terme
recyclage de plus de 10 tonnes de CB/ an + valorisation matière du PLA (recyclable sur plusieurs cycles de vie).