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S’engager pour produire du biodiesel durable

Le biodiesel est un carburant qui remplace avantageusement le gazole fossile. Avec l’appui de leur institut technique Terres Inovia et de leurs conseillers, les agriculteurs s’attachent à produire durablement le colza nécessaire à la fabrication de ce biocarburant, en réduisant la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre de la culture.

©Terres Inovia

Description détaillée de la Solution

En France, le biodiesel issu de la transformation du colza national est mélangé au gazole d’origine fossile depuis 1995. Le taux maximal d’incorporation est passé à 8% le 1er janvier 2015. Depuis 2007, l’ensemble des acteurs de la filière française de production de biodiesel s’est engagé dans une Démarche de progrès. Elle vise à améliorer de façon continue les bilans environnementaux du biodiesel, du champ à la pompe.

L’azote, principal responsable des émissions de gaz à effet de serre
La production de colza entraîne l’émission de deux gaz à effet de serre (GES), le CO2 et le N2O. Or 90% de ces émissions sont liées à l’azote apporté sur la parcelle cultivée : 33% pour la production d’engrais minéral azoté et 57% en raison de l’émission accrue de N2O par les sols (estimation réalisée avec la méthode de calcul du GIEC, basée sur des mesures effectuées à l’échelle mondiale). Les processus microbiologiques naturels qui en sont responsables sont stimulés par l’apport d’engrais azoté, augmentant ainsi les émissions de GES. La faible portion restante, soit 10% des GES émis, est imputable entre autres au gazole qui alimente le tracteur, à la production de produits phytosanitaires et à celle de semences.
Jusqu’alors, il était demandé aux agriculteurs de produire du colza qui permette de réduire de 35% les émissions de GES par rapport au gazole fossile qu’il remplace. Cependant, à compter de 2018, l’objectif passe à 50% de réduction. Dans ce contexte, le rôle des agriculteurs est capital puisqu’ils doivent produire du colza en diminuant les émissions de GES à l’échelle de la parcelle.

L’amélioration des pratiques en marche
La Démarche de progrès vient en aide à ces producteurs de colza via leurs coopératives et négoces, qui bénéficient de l’expertise de Terres Inovia. L’objectif est d’améliorer les pratiques culturales pour augmenter les performances énergétiques et réduire les émissions de GES, en optimisant la gestion de la nutrition azotée et en maîtrisant les facteurs qui limitent le rendement en graines. Pour ce faire, il est conseillé aux agriculteurs d’utiliser des outils d’aide à la décision de fertilisation azotée du colza, et d’introduire des légumineuses en couverts associés au colza ou en précédent cultural. Pour augmenter leur production, l’implantation est améliorée, le choix variétal est mieux adapté, la protection de la culture est optimisée, la fertilisation phosphatée est contrôlée et les pertes à la récolte sont limitées.

Calcul des bilans énergétiques et d’émissions de gaz à effet de serre
Afin d’évaluer les progrès réalisés par les agriculteurs, Terres Inovia coordonne un dispositif d’enquêtes des pratiques culturales en colza et calcule les bilans énergétiques et d’émissions de GES. Les indicateurs environnementaux mis en place pour effectuer ces calculs sont reconnus par la Commission européenne et représentatifs de la situation française. Dans cet objectif de représentativité, Terres Inovia a travaillé à améliorer l’estimation des émissions de N2O à l’échelle de la parcelle. L’institut technique propose une nouvelle méthode de calcul basée sur des données françaises qui réduit la marge d’erreur de 40%.
Aujourd’hui, Terres Inovia met à disposition des agriculteurs une démarche opérationnelle mise en œuvre par la quasi-totalité des fournisseurs de biodiesel de colza. Cela permet d’évaluer les performances, de faire reconnaître la durabilité des biocarburants, de mettre en place des actions d’amélioration et d’analyser leur efficacité. La démarche ne s’arrête pas là : elle s’intéresse également aux effets de la production sur la qualité de l’eau et la biodiversité.
www.progrescolzadiester.fr

Le biodiesel en 4 dates
2007 Signature de l’accord cadre interprofessionnel qui vise l’amélioration des performances environnementales de toutes les étapes de la production du biodiesel.
2008 Application de l’accord cadre par SAIPOL (groupe Avril) qui demande à  Terres Inovia d’animer le volet agricole.
2015 Le plafond maximal de mélange de biodiesel dans le diesel a été relevé à 8%.
2018 La réduction les émissions de GES via la valorisation des graines de colza en carburant passe de -35% à -50%.

©Terres Inovia

Date de lancement

Réalisation engagée depuis

2007

Partenaires de la solution

• Terres Inovia est l’institut technique des producteurs d’oléagineux, de protéagineux, de chanvre et de leurs filières.
• SAIPOL est une société du pôle végétal d’Avril, qui produit et commercialise en France des huiles végétales raffinées destinées à l’alimentation humaine, des tourteaux riches en protéines pour l’alimentation animale, du biodiesel sous la marque Diester® pour l’incorporation au gazole, et de la glycérine végétale utilisée par de nombreuses industries.
• FIDICOOP, IN VIVO, FINEGOCE et leurs adhérents. Les coopératives et négoces sont des relais précieux puisqu’ils conseillent les agriculteurs, vendent les intrants (dont les engrais) et collectent les graines.
• Les partenaires de la méthode de calcul du N2O mise au point par Terres Inovia : ARVALIS-Institut du végétal, ITB, INRA, CITEPA, MEDDE, MAAF.

Chiffres clés illustrant le déploiement et les résultats de cette Solution

ENGAGEMENT DU MONDE AGRICOLE
Près de 70 coopératives et négoces mettent en place un plan d’action d’amélioration des pratiques agricoles, soit 90% des volumes de graines contractualisés par SAIPOL.

PRODUCTION DE BIODIESEL
Mondiale : 30,44 millions de tonnes équivalent pétrole en 2014
Nationale : 1,85 millions de tonnes équivalent pétrole en 2014

ENQUETE NATIONALE
Dispositif d’enquêtes sur les pratiques culturales en colza pour calculer les indicateurs, diagnostiquer les causes de mauvais résultats et suivre les progrès:
• près de 300 000 ha de colza enquêtés,
• environ 20% des surfaces françaises.

  • Contact professionnel
    Francis FLENET
    Terres Inovia
    Responsable du département « Etudes opérationnelles »
  • Contact presse
    Charlotte DE BRIANCON
    Agence Droit Devant